« Favoriser les relations commerciales entre les entreprises francophones, qu’elles soient africaines, françaises ou canadiennes, est l’objectif de l’Alliance des patronats francophones. Celle-ci était présente à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF), organisée à Paris les 26 et 27 août 2024. Regroupant les patronats de 35 pays, l’alliance propose diverses initiatives pour renforcer les échanges économiques au sein de l’espace francophone. »
« En 2023, les échanges de biens entre pays francophones ont atteint 390 milliards de dollars, un chiffre similaire à celui du Commonwealth, mais qui pourrait être bien plus élevé. Selon le directeur général de l’Alliance des patronats francophones, Alexandre Planelles, les difficultés à obtenir des visas freinent les rencontres d’affaires. Il souligne que de nombreux entrepreneurs reconnus dans leurs pays peinent à obtenir des visas dans des délais raisonnables, ce qui les empêche de participer à des forums économiques et de saisir des opportunités commerciales, en particulier pour les échanges Sud-Nord. L’Alliance travaille activement à la mise en place d’un visa d’affaires francophone, avec un système de fast track pour accélérer les procédures de délivrance des visas.
L’Alliance milite également pour l’harmonisation des formations professionnelles afin de favoriser la mobilité de la main-d’œuvre. L’objectif est qu’un Camerounais ayant suivi une formation en logistique puisse travailler aussi bien au Bénin, à Madagascar ou en France, en répondant aux besoins du secteur privé grâce à des cursus cohérents.
Fondée il y a deux ans et demi, l’Alliance des patronats francophones relie les entreprises à travers les cinq continents et développe une base de données par secteur. Dieudonné Mpouki, président d’Infogreffe, se félicite de l’adoption par plusieurs pays francophones d’un indicateur de performance financière développé grâce à l’intelligence artificielle. Cet outil évalue le risque de solvabilité des entreprises et se généralise déjà dans 17 États, dont le Sénégal, le Congo et le Bénin. L’objectif est de partager expériences et informations pour donner plus de visibilité aux entreprises francophones.
Enfin, ce partage d’informations juridiques entre les tribunaux de commerce des pays francophones sera crucial dans la lutte contre la fraude. »
La Rédaction